Les garçons et Guillaume, à table !
Synopsis
« Le premier souvenir que j’ai de ma mère, c’est quand j’avais quatre ou cinq ans. Elle nous appelle, mes deux frères et moi, pour le dîner en disant : « Les garçons et Guillaume, à table ! » et la dernière fois que je lui ai parlé au téléphone, elle raccroche en me disant : « Je t’embrasse ma chérie » ; eh bien disons qu’entre ces deux phrases, il y a quelques malentendus. »
Une petite chronique sur un film que j’ai vu il y a quelques mois lors de sa sortie au cinéma. Je n’avais pas l’intention de rédiger une chronique (qui fait partie d’ailleurs d’un transfert de chronique de mon ancien blog), mais le film faisant partie du challenge Oscars et Césars 2014, il fallait bien que je vous en parle !
Un One Man Show cinématographique
Nous sommes dans un film, mais qui est l’adaptation d’une pièce de théâtre du même comédien. Donc ici, nous avons un mélange de théâtre, de cinéma avec une petite (enfin non une grande) touche de One Man Show.
Guillaume Galienne est le réalisateur de ce film, le scénariste, mais également l’acteur principal. Je ne me trompe pas d’expression en parlant « d’acteur principal », tout simplement parce qu’il joue les deux rôles les plus importants de ce film : Guillaume et la maman de Guillaume.
Tous les autres acteurs ne sont presque que des figurants dans ce film, ils passent quelques minutes avant de disparaître de l’écran. J’ai été quand même surprise de retrouver des noms célèbres dans le générique, comme Diane Kruger qui fait un rapide passage dans une scène.
Guillaume Galienne occupe tout « l’espace » du film.
Un montage particulier
Comme je le disais un peu plus haut dans cet avis, ce film est un « one man show ». en effet, il est tourné de différents façons, et je trouve que le montage est tout sauf « classique » pour le cinéma.
Une partie du film se passe dans des décors de cinéma, et l’autre partie se passe dans un théâtre, où l’on voit simplement Guillaume Galienne parler à son public, avec très peu d’accessoires.
Le début du film d’ailleurs donne le ton : nous rencontrons pour la première fois notre réalisateur/acteur alors qu’il est dans sa loge, juste avant de monter sur scène. Après un départ où l’on rentre dans le vif du sujet, nous avons le droit, pendant 1h25 à une alternance de scènes cinéma/théâtre… sans aucune logique narrative ni aucune logique temporelle. En effet, l’histoire n’est pas racontée de façon linéaire. Ici, nous traversons la vie de Guillaume, à travers différentes anecdotes, différents souvenirs, mais sans forcément suivre une logique narrative bien précise.
Le fait que Guillaume Galienne interprète son propre personnage à différentes étapes de sa vie empêche au spectateur de suivre temporellement les évolutions du personnage vu que son « costume » ne varie pas.
L’impact de l’avis familiale
Guillaume nous raconte donc son histoire personnel, ce qu’il a vécu étant plus jeune. Je ressens bien dans ce film que sans avoir une enfance malheureuse, il n’a pas du être très heureux non plus, car il a du se sentir très différents des autres.
Ce film montre bien l’impact qu’une famille peut avoir sur un de ses membres. Un petit garçon, sans particularité, se laisse convaincre pas tout son entourage qu’il n’est pas un garçon comme les autres, qu’il est en fait une fille, et finit par se persuader qu’il est homosexuel !
J’ai trouvé cela très fort en symbolique, car cette histoire montre parfaitement qu’un entourage a un énorme pouvoir émotionnel et de persuasion sur une personne qui était peut-être fragile à un moment donné.
Notre « personnage » va être persuadé d’être homo, et va aller jusqu’à tenter des expériences sexuelles qui vont dans ce sens…
Une accumulation de clichés
J’avoue que ce film est rempli de clichés ! Cela fait rire le spectateur bien sur, mais des fois c’est un peu ridicule quand même.
Guillaume a envie de tester la sexualité homosexuelle, jusqu’à là, rien de cliché. Mais il rencontre d’abord des « pervers » un peu louche, et ensuite un étalon « nordiste », le genre bien proportionné (vous connaissez les Dieux du Stade ? ) qui lui fait comprendre qu’il a une phobie des chevaux ! Ok, là il y a un lien que je n’ai pas saisi !
À mon sens, ces détails étaient de trop…
Un film à regarder avec précaution
Ce petit paragraphe peut vous semble étrange, mais il y a un petit quelque chose qui m’a gêné dans ce film, et je voulais le signaler.
Ici, l’homosexualité est abordé en douceur, sans en parler ouvertement je dirais. Guillaume pense l’être, car sa famille dit qui l’est.
Mais un jour il rencontre LA FEMME qui le rendra hétérosexuel …
C’est ce détail qui m’a gêné, car soit quelqu’un est hétéro, soit il est homo, et j’ai peur que cette « avancée » dans l’histoire ne donne des idées aux personnes qui sont un peu « homophobes ». Je ne vais pas faire de débat, car ce n’est pas le lieu pour le faire, et chacun doit vivre avec sa propre opinion et l’assumée, mais j’ai une inquiétude sur le fait que cette partie du film puisse donner des idées à des illuminés en montrant que finalement, l’homosexuel l’est parce qu’il le décide.
Ma note : 7/10
Un film qui m’a vraiment très agréable surprise. Le thème est assez original et je trouve que le sujet sérieux qui est abordé (persuasion et manipulation familiale) l’est en douceur et sans aucune agressivité.
J’ai été surprise par ce film, très éloigné de mes genres habituels, mais j’aime bien être surprise en cinéma !
Roxou06
C’est drole dis donc comme façon de tourner un film, je ne crois pas avoir jamais vu quelque chose de pareil. Par contre je ne suis pas persuadé que ça me plaise vraiment…
J’aimeJ’aime
le montage du film m’a un peu gêné je l’avoue ! le traitement de l’idée est sympa, mais le film est quand même spécial
J’aimeJ’aime
j’avais envie de le voir celui-ci, avec quelques réserves… mais tu me donnes bien envie pour le coup 😀
J’aimeJ’aime
coucou ma belle, j’avais en effet lu des choses sur ce film, et ce qui me déplaît, c’est le fait que le film « finit bien » puisque Guillaume est hétéro! comme si la fin ne pouvait pas être heureuse du fait qu’il soit homo… même si j’ai bien compris que la morale du film, c’est d’être qui on est sans se soucier du regard des autres. bref, je trouve ça un peu trop délicat et trop sensible, et j’ai peur que le fil m n’ait été maladroit (je ne l’ai pas encore vu pour ma part) voilà 😉 gros bibi !!!
J’aimeJ’aime
en fait, c’est un film autobiographique, adaptée de sa pièce de théâtre du même nom ! donc c’est assez particulier car Galienne parle vraiment de ce qu’il a vécu ! il faut le voir, mais avec beaucoup de recul pour ne pas faire d’amalgame sur l’homosexualité et le bonheur !
J’aimeJ’aime
J’ai bien aimé ce film =)
J’aimeJ’aime
Il ne me tente pas trop, je ne sais pas pourquoi 🙂
J’aimeJ’aime
Je sais qu’il est dans le challenge, mais il ne m’attire vraiment pas. Dommage peut-être ?
J’aimeJ’aime
C’est un très bon film, très originale. Malgré tous, il m’as un peu gêné. Je ne saurais pas comment expliquer ça, c’est juste qu’il avait une ambiance spéciale. Mais sinon c’est un bon film avec une sacré morale !
J’aimeJ’aime