¤ Chronique littéraire : Les hirondelles de Kaboul ¤

Titre : Les hirondelles de Kaboul
Auteur : Yasmina Khadra
Date de sortie : 2008
Éditions Pocket
Format : Poche

Bonjour à tous,

 

D’après Livraddict, ce livre sommeille dans ma PAL depuis plus de 5 ans ! Pour l’en sortir, j’ai décidé de le mettre dans le challenge ABC 2019 !

De plus, étant classé comme Contemporain, il rentre également dans le Challenge Mystère du mois de janvier.

 

 

Dans les ruines brûlantes de la cité millénaire de Kaboul, la mort rôde, un turban noir autour du crâne. Ici une lapidation de femme, là un stade rempli pour des exécutions publiques. Les Taliban veillent. La joie & le rire sont devenus suspects. Atiq, le courageux moudjahid reconverti en geôlier, traîne sa peine. Toute fierté l’a quitté. Le goût de vivre à également abandonné Mohsen, qui rêvait de modernité. Son épouse Zunaira, avocate, plus belle que le ciel, est désormais condamnée à l’obscurité grillagée du tchadri. Alors Kaboul, que la folie guette, n’a plus d’autres histoires à offrir que des tragédies. Quel espoir est-il permis? Le printemps des hirondelles semble bien loin encore…

C

C’est le premier roman de l’auteur que je lis, et j’avais donc beaucoup d’attentes, car je croise régulièrement des chroniques sur ses œuvres sur la blogo littéraire.

 

Et justement, j’avais sûrement trop d’attentes, car j’ai été assez déçu de ma lecture.

 

C’est un livre que j’ai trouvé difficile à lire pour plusieurs raisons.

 

Tout d’abord, le sujet est dur ! L’auteur ne nous épargne pas la violence de Kaboul à l’époque des Talibans : les femmes sont inexistantes dans la vie publique, ne peuvent sortir découvertes, n’ont pas le droit de parler à un homme… Et les hommes sous l’influence de l’ambiance violente le deviennent également, sans même s’en rendre compte. C’est assez horrible !

 

Mais à mon sens, le gros souci de ce roman, c’est le peu d’amitié que j’ai eu pour les personnages. Perdu dans ce monde violent et incompréhensible pour eux, nous suivons différents personnages à travers leurs vies quotidiennes. Mais à aucun moment je ne me suis attachée à eux, tout simplement parce que je ne les comprenais pas. Le fait d’avoir plusieurs personnages sans liens entre eux, mais qui se croisent dans un Kaboul dévasté a joué sur cet éloignement que j’ai eu.

 

L’auteur retranscrit bien (enfin je pense) la vie difficile de ces personnages, de ces femmes, de la pression violente, religieuse présente, mais franchement, je n’ai pas apprécié ma lecture.

 

Je me suis dépêchée de terminer ce livre pour passer à autre chose .

 

Extrait

Zunaira n’est pas un taliban, et son mari n’est pas fou ; s’il s’est égaré un instant, le temps d’une hystérie collective, c’est parce que les horreurs quotidiennes s’avèrent plus fortes que l’éveil, et la déchéance humaine plus profonde que les abysses. Mohsen est en train de s’aligner sur les autres, de ressembler à leur détresse, de s’identifier à leur régression. Son geste est la preuve que tout peut basculer sans crier gare.

La difficulté de chroniquer négativement ce genre de roman est de faire comprendre que ce n’est pas le sujet du livre que je n’ai pas aimé, mais bien l’écriture. J’ai trouvé cela intéressant d’entrer dans le Kaboul des Talibans et horrifié de lire en détails ce qu’il s’y passait, mais le choix de narration ne m’a pas convenu…

 

Et même si cet auteur est plébiscité par de nombreux blogueurs, je ne pense pas continuer à lire ses romans … tout simplement parce que ce n’est pas ce que je recherche dans mes moments « détente » !

 

Qu’avez-vous pensé de ce livre ?

 

A bientôt

 

Roxou