¤ Cinéma : Loving ¤

Titre : Loving
Réalisateur : Jeff Nichols
Date de sortie : 15 février 2017
Durée  : 2h03
Ma note : 13/20

 

Chers lecteurs,

N’ayant pas pris le temps la semaine dernière d’aller au cinéma, j’ai décidé de rattraper mon retard en me posant dimanche soir dans mon canapé.

Au programme, un film qui m’attendait depuis longtemps : Loving.

 

Mais même si le sujet m’a beaucoup intéressé, je dois vous avouer dès le début de cette chronique, que la narration ne m’a pas convaincu.

 

 

Mildred et Richard Loving s’aiment et décident de se marier.
Rien de plus naturel – sauf qu’il est blanc et qu’elle est noire dans l’Amérique ségrégationniste de 1958.
L’État de Virginie où les Loving ont décidé de s’installer les poursuit en justice : le couple est condamné à une peine de prison, avec suspension de la sentence à condition qu’il quitte l’État.
Considérant qu’il s’agit d’une violation de leurs droits civiques, Richard et Mildred portent leur affaire devant les tribunaux. Ils iront jusqu’à la Cour Suprême qui, en 1967, casse la décision de la Virginie.
Désormais, l’arrêt « Loving v. Virginia » symbolise le droit de s’aimer pour tous, sans aucune distinction d’origine.

 

Le film se déroule à la fin des années 1950, dans l’État de Virginie (aux Etats Unis). Mildred et Richard Loving forment ce que l’on appelle à cette époque un couple mixte. Amoureux et désirant fonder une famille, ils se marient ) Washington avant de revenir en Virginie. Mais dans cet état « sudiste », les couples inter-raciaux sont interdits et les époux sont arrêtés et jugés.

 

Devant quitter la Virginie, Mildred décide de demander de l’aide en plus haut lieu pour faire accepter son mariage. C’est le début d’une bataille judiciaire qui prendra des années.

 

Je pensais donc que le film allait parler de la bataille juridique plus en détail, avec de grandes élocutions, des rassemblements raciaux, des manifestations …

Mais le choix du réalisateur a été plutôt de passer du temps avec la famille Loving. Nous suivons donc le couple lors de son mariage, de la naissance des enfants, de son installation loin de la Virginie … Et pour aller plus loin, j’ai eu l’impression de ne voir aucun moment heureux du couple. A chaque fois, nous voyons les moments compliqués autour de leur obligation de partir, des passages en prison, de l’éloignement familial …

Et je dois dire que même l’amour que Mildred et Richard cultivent entre eux n’est pas évident à détecter au premier coup d’œil.

Mais je sais également que dans les années 50, les sentiments ne s’exprimaient pas de la même façon que maintenant.

 

Je ne connaissais pas les deux acteurs principaux : Ruth Negga joue Mildred tandis que Joel Edgerton joue Richard. Alors que j’ai trouvé Ruth vraiment excellente, je ne sais pas vraiment quoi penser de l’acteur. En effet, je l’ai trouvé totalement inexpressif dans ce rôle, et je ne savais ce qu’il pensait, mais c’est sûrement dû au personnage qu’il interprète.

 

Le film nous montre une Amérique divisée, où la question raciale est un sujet sensible. Pour Richard, il n’y a aucun soucis à aimer une jeune femme noire, ses meilleurs amis le sont d’ailleurs. Ainsi il ne se rend pas compte de ce qu’il provoque en décidant d’épouser Mildred. Mildred est plus consciente du souci et tente donc de faire bouger les choses en se faisant aider pour attaquer l’interdiction du mariage.

 

L’histoire est donc belle, et donne de l’espoir pour l’époque, mais à mon sens, ce film aurait mérité d’être raccourci.

 

Un film qui parle d’un arrêt de la cour suprême des Etats Unis qui a enfin permis à tous les couples de pouvoir se marier n’importe leur couleur de peau. L’histoire est donc intéressante, mais la construction du film ne m’a pas convaincu et je l’ai trouvé beaucoup trop long !

 

Merci de votre passage:)

 

Roxou

 

Nb : en faisant des recherches sur ce film, j’ai appris qu’un État (Alabama) avait attendu 2000 pour abroger sa loi anti mariage raciaux !