Titre : Normandie Nue
Réalisateur : Philippe Le Guay
Date de sortie : 10 janvier 2018
Durée : 1h37
Ma note : 17/20
Bonjour à tous !
Voici un film tellement surprenant, que même si je ne rédige pas souvent d’avis cinéma, qu’il fallait absolument que je vous en parle ! De plus, en tant que Normande, il aborde des problématiques que je connais bien.
Nb du 20/05/2019 : j’ai commencé à rédiger cet article en janvier 2018, et je viens justement de le finir ! oups 😉
L’histoire commence sous le signe de la crise dans les campagnes où tout va mal : le cours de la viande s’effondre, le lait est vendu à perte et les éleveurs n’ont parfois d’autre recours que la corde accrochée à la poutre de la grange. Georges Balbuzard, le maire du Mêle sur Sarthe, n’est pas du genre à se laisser abattre et est bien décidé à sauver son village… Le hasard veut que Blake Newman, grand photographe conceptuel qui déshabille les foules, soit coincé dans un barrage sur la N12. Que se passerait-il s’il mettait en scène trois cents normands nus sur le Champ Chollet ?
J’ai entendu parler de ce film pour la première fois sur France Inter durant une émission où François Cluzet en parlait avec enthousiasme (normal me direz vous!).
Le dernier film que j’avais vu avec cet acteur était Un médecin de campagne et j’avais beaucoup aimé la façon du film de traitait ce sujet difficile.
Dans un petit village de l’Orne, les agriculteurs n’en peuvent plus ! Ils n’arrivent plus à vivre de leur travail, et se sentent incompris par le reste de la population. Menés par leur maire George Balbuzard, ils tentent de se faire entendre. Quand un photographe américain leur propose de poser nu, Balbuzard (et si toi aussi tu fais partie de la génération pokémon : pendant tout le film j’ai pensé à bulbuzarre!) pense que cela pourrait être une opération de communication efficace.
Ce film est vraiment original, et ne vous inquiétez pas, le spectateur ne voit pas de personnes nus durant tout le film… il y en a un peu à la fin, mais c’est discret et surtout, filmé avec une grande pudeur.
D’ailleurs, pudeur, ce pourrait être le mot qui définit le film. Il évoque des sujets difficiles liés notamment au monde agricole : la pression que peuvent subir les agriculteurs, la pression immobilières, les rancunes anciennes… mais aussi la présence incomprise des parisiens une grande partie de l’année (nous sommes en Normandie ne l’oublions pas…).
Étant Normande et n’ayant quitté ma belle région qu’une année, j’ai retrouvé un bout de chez moi dans ce film : le fait que les normands ne soient pas toujours expressifs, le fait que nos paysages et villes ont été façonné par la dernière guerre, le fait que des citadins parisiens viennent vivre en Normandie sans réussir à s’adapter aux normands ou au climat ou à la vie rurale tout simplement…
Ce film, c’est presque un documentaire, mais je trouve qu’il n’arrive pas à éviter certains clichés malheureux. Car non, en Normandie, nous ne sommes pas totalement déconnecté du monde, et nous ne sommes pas des « bouseux ». Car parfois dans ce film, les agriculteurs sont un peu décrit ainsi et cela m’a un peu gêné.
Un film vraiment original, qui évoque avec justesse des sujets importants comme la difficulté pour les agriculteurs de vivre décemment, l’installation de néo-ruraux qui ne comprennent pas (et n’acceptent pas) la vie à la campagne, la difficulté de rester un territoire attractif… Et bien sur, François Cluzet est toujours aussi juste dans ses rôles!
Je conseille absolument !
Roxou
Oh tu me donnes envie !
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j’espère qu’il te plaira si tu as l’occasion de le voir 🙂
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