Evasion littéraire, Historique

¤ Chronique littéraire : Suite française ¤

Titre : Suite française
Auteur : Irène Némirovsky
Date de sortie : 2004
Éditions : Folio
Format : Poche
Prix : 9,50 €
Ma note : 20/20

 

 

Bonjour à tous !

 

Aujourd’hui je vous parle d’un livre qui m’a beaucoup touché et dont je trouve qu’il est difficile de s’en sortir sans souvenirs.

Suite française est dans ma PAL depuis quelques mois déjà, et je l’ai sorti dans le cadre du Baby Challenge Classique.

classique 2016

 

Synopsis gros

 

Écrit dans le feu de l’Histoire, Suite française dépeint presque en direct l’exode de juin 1940, qui brassa dans un désordre tragique des familles françaises de toute sorte, des plus huppées aux plus modestes. Avec bonheur, Irène Némirovsky traque les innombrables petites lâchetés et les fragiles élans de solidarité d’une population en déroute. Cocottes larguées par leur amant, grands bourgeois dégoûtés par la populace, blessés abandonnés dans des fermes engorgent les routes de France bombardées au hasard… Peu à peu l’ennemi prend possession d’un pays inerte et apeuré. Comme tant d’autres, le village de Bussy est alors contraint d’accueillir des troupes allemandes. Exacerbées par la présence de l’occupant, les tensions sociales et les frustrations des habitants se réveillent…

Roman bouleversant, intimiste, implacable, dévoilant avec une extraordinaire lucidité l’âme de chaque Français pendant l’Occupation, enrichi de notes et de la correspondance d’Irène Némirovsky, Suite française ressuscite d’une plume brillante et intuitive un pan à vif de notre mémoire

chronique biz

Irène Némirovsky est une auteur franco/russe que j’ai découvert lors de ma lecture. Un long prologue explique la façon dont ce livre a été écrit et ce qu’est devenue l’auteur. Savoir tout cela avant de lire le livre donne encore plus de puissance à cette histoire magnifique.

L’auteur a rédigé ce livre, qui parle de l’exode et de l’occupation allemande alors que la France était en pleine occupation. C’est donc presque un instantané qu’elle nous offre ici. Si j’ai bien compris, ce livre devait compter 5 parties, mais dans Suite Française, vous ne pourrez en lire que 2. Irène Némirovsky, française catholique, mais d’ascendance russe et juive fut déporté en 1942 à Auschwitz. Elle n’a donc pas pu finir ce livre et ce sont ces filles qui l’ont publié des décennies plus tard.

 

Suite française se décompte en deux parties : Tempête en Juin et Dolce. La première partie du roman va nous permettre de suivre plusieurs familles qui quittent précipitamment Paris pour éviter les bombardements mais surtout l’invasion allemande qui ne saurait tarder. Nous sommes donc en 1940, juste après la Débâcle.

Dolce, va-nous amener à rencontrer des personnes, dans un petit village, lors de l’occupation allemande, où chaque maison doit loger un ou plusieurs Allemands. Cette cohabitation ne se passe pas spécialement bien, mais les deux partis tentent quand même d’arriver à un statu-quo pour tenter de vivre ensemble …

 

Les deux parties sont plus ou moins distinctes car ce ne sont pas les mêmes personnages que nous suivont. Apparament, les deux parties étaient sensées être liées par d’autres élèments, mais qui n’ont jamais vu le jour…

Ce que j’ai apprécié dans ce roman, c’est que l’auteur nous offre une « photographie » de ces deux périodes, sans jugement, sans friotures… c’est un aperçu de ce qu’il s’est passé en France en 1940 et 1941 et j’ai trouvé cela vraiment « vrai ».

 

Extrait

 

« Peut-être le cauchemar est-il terminé ? » pensa Mme Péricand. Elle regarda encore une fois tout ce qu’elle emportait, « tout ce qu’elle avait sauvé ! », ses enfants, sa mallette. Elle toucha les bijoux et l’argent cousus sur sa poitrine. Oui elle avait agi en ces moments terribles avec fermeté, courage et sang-froid. Elle n’avait pas perdu la tête ! Elle n’avait pas perdu… Elle n’avait pas… Elle poussa brusquement un cri étranglé. Elle porta ses mains à son cou et se renversa en arrière, et sa gorge exhala un râle sourd, comme si elle étouffait.
– Mon Dieu, Madame ! Madame se trouve mal ! s’exclama la nounou.
Mme Péricand, d’une voix éteinte, put enfin gémir :
– Nounou, ma pauvre Nounou, nous avons oublié…
– Mais quoi ? mais quoi donc ?
– Nous avons oublié mon beau-père, dit Mme Péricand, fondant en larmes.

 

verdict

Ce livre est tout simplement un coup de cœur ! J’apprécie à la base les livres historiques, mais celui ci est tellement diffétent et emprunt de réalisme et de vérité que je ne pouvais pas faire autrement que l’apprécier.

De plus, ce que j’ai appris sur l’auteur avant de commencer ma lecture m’a encore plus touché durant ma lecture !

 

Je le conseille à tout le monde ! Je n’ai pas vu l’adaptation cinématographique, mais je ne vais pas manquer de le faire prochainement !

 

Roxou

15 réflexions au sujet de “¤ Chronique littéraire : Suite française ¤”

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