Evasion littéraire, Fantasy

¤ Chronique littéraire : Mers mortes ¤

mers mortes

Titre : Mers mortes
Auteur : Aurélie Wellenstein
Date de sortie : 14 mars 2019
Éditions Scri Neo
Format : Broché

Hello,

Quand ce roman est sorti, j’ai lu plusieurs chroniques très positives dessus et j’ai donc eu très envie de le lire ! Et j’ai eu de la chance car je l’ai trouvé dans la bibliothèque de ma commune.

 

 

Synopsis gros

Les humains ont massacré les mers et les océans. L’eau s’est évaporée ; les animaux sont morts. Quelques années plus tard, les mers et les océans reviennent. Ils déferlent sur le monde sous la forme de marées fantômes et déplacent des vagues de poissons spectraux, tous avides de vengeance. Les fantômes arrachent leurs âmes aux hommes et les dévorent. Bientôt, les humains eux aussi seront éteints… Leur dernier rempart face à la mort : les exorcistes. Caste indispensable à l’humanité, les exorcistes sont bien entendu très convoités. L’un d’eux, Oural, va se faire kidnapper par une bande de pirates qui navigue sur les mers mortes à bord d’un bateau fantôme. Voilà notre héros embarqué de force dans une quête sanglante et obligé, tôt ou tard, de se salir les mains…

chronique biz

Ce livre parle d’un avenir sombre et tragique. Les humains ont détruits les mers et les océans. Il n’y a donc plus d’animaux marins ni d’eau …. Mais avec avec la disparition des océans, les Hommes ont provoqué la fin annoncée  de la civilisation : il n’y a plus de cycle de l’eau, donc plus d’eau et l’oxygène commence à se raréfier.

 

La mer et la faune marine n’ont pourtant pas tout à fait disparu : ils reviennent sous forme fantomatiques très régulièrement, le temps d’une marée, et tuent tous les humains qu’ils rencontrent, sauf ceux protégés par des exorcistes, humains qui se sont trouvés avec des pouvoirs surnaturelles quand les marées ont commencé à arriver.

 

Et Oural, exorciste dans la vingtaine, est le héros de ce roman. Il vit plus ou moins tranquillement dans une toute petite ville sanctuaire, qu’il protège de chaque marée quand il est enlevé par des pirates ayant un objectif : ressusciter la mer et les poissons qui vont avec.

 

Ce livre est vraiment très particulier et il en devient presque inclassable. C’est vraiment du fantastique avec toute sa mythologie sur les fantômes, leurs pouvoirs, les exorcistes … mais c’est également presque une Ode à la mer et à sa fragilité. Car Oural, notre jeune exorciste rêve des animaux marins, de leurs agonies et c’est vraiment violent.

 

L’autrice évoque l’agonie des requins qui se font couper les ailerons vivants, l’agonie des baleines pêchées au harpon, l’agonie des animaux des parcs aquatiques, l’agonie des dauphins lors des pêches à l’échouage, l’agonie lors des marées noires …. Et ces animaux devenus fantomatiques ont désormais soif de vengeance et reviennent hanter et tuer les humains.

 

Et si cela arrivait vraiment ? Même si je n’en parle pas souvent (presque jamais d’ailleurs) sur ce blog, je suis écolo-végé et engagée activement dans une association de protection des océans et lire ce roman m’a ébranlé, m’a fait pleuré et m’a conforté dans mes idéaux. Alors non, ce livre n’est pas du tout militant, ni accusateur, il est juste constatateur …. Il n’est pas là pour chercher à donner mauvaise conscience au lecteur, il énonce juste les faits. Et ce que j’ai apprécié, c’est qu’il raconte ce qu’il se passe sans océans : plus d’eau, plus de cycle de l’eau, moins d’oxygène … Quel avenir dans ce cas ?

 

L’histoire est vraiment bien construite et j’ai bien aimé la quêté menée par notre héros et les pirates… Ils vont traverser une partie du globe et tomber sur de petites cités survivantes mais en grosse difficulté, car sans eau, la nourriture va devenir rare également.

J’ai suivi avec enthousiaste les aventures d’Oural, même si il y a quelques petites choses que je n’ai pas compris à la fin du roman, mais cela ne nuit en rien à la qualité du livre.

 

Extrait

Les camps où l’on parquait les réfugiés climatiques étaient de vastes prisons à ciel ouvert qui s’étendaient sur des kilomètres, jonchées de boue séchée, de détritus et de cadavres d’humains et d’animaux. Les migrants construisaient eux-mêmes leurs abris de fortune, des tentes, des appentis, des cabanes surmontées de toile cirée ou de tôles ondulées pour les plus « riches ». Les faisceaux des miradors balayaient nuit et jour ces baraquements insalubres. Ils vivaient tous pieds nus sur la terre craquelée par la chaleur, couverts de poussière, vêtus de chiffons. Aidé par son talent de cuisinier, Congo évoqua avec une redoutable efficacité les remugles du camp : fumée, charbon, de bois, pisse et merde exacerbés par la canicule. Et là-dedans, chaque jour les viols, chaque jour les passage à tabac et les meurtres.

verdict

Un livre à lire de toute urgence, car même si cela reste un roman, difficile de rester insensible à cette dystopie qui voit la disparition des océans…

C’est presque une ode à la préservation de la mer et de la biodiversité qu’elle renferme, une demande à la protection, un questionnement sur nos agissements….

 

Et si nous faisions tous un petit geste pour la protéger ?

 

Merci de vos passages et commentaires,

 

Roxou

5-fleurs

 

 

 

 

4 réflexions au sujet de “¤ Chronique littéraire : Mers mortes ¤”

  1. Très belle critique ! C’est vrai que le danger concernant l’homme et la destruction du monde comme des océans est envisageable… L’auteure pointe bien du doigt le problème…
    L’histoire est effectivement bien construite. Ravie que tu aies aimé ce roman qui m’a également beaucoup plu. ❤

    Aimé par 1 personne

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